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Un âne entouré de deux coq, pris dans un filet

Souvent, pour s’égayer, les hommes du rivage

Prennent des ânes atroces, vastes chevaux amers,

Qu’ils triquent, indolores canassons sauvages,

Le soupir glissant sur leur gouffre ouvert.

 

À peine les ont-ils dérouillés sur les flancs,

Que ces rois de la dure, revanchards et veineux,

Laissent piteusement leur grande verge rance

Comme des chibrons traîner à côté d’eux.
 

Cet holsteiner membré, comme il est beau et seul !

Lui, naguère si sot, qu’il est lubrique et gai !

L’un fracasse son mec avec un brûle-fion,

L’autre exprime, en boitant, la douleur qui le tait !
 

L’homme est semblable à l’enculeur enculé

Qui vente, qui pète et souffre de l’archet ;

Enfilé sur le sol, au milieu des poneys,

Son anus béant l’empêche de marcher.

 

          Karl Peau de Blaire, 1841

 

Vous ne connaissez pas le texte original : "L'Albatros" de Charles Baudelaire ? On vous aide :

Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.

A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d’eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid !
L’un agace son bec avec un brûle-gueule,
L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait !

Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l’archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.

Vous avez aimé ?

Ainsi va la poésie ! Érotisme, fantasmes équins et humour noir : ce texte cru mêle bestialité, douleur, désir et provocation. Pour les amateurs de littérature grivoise, scènces obscènes et vers subversifs... C'est surtout une parodie de « L'Albatros » de Charles Baudelaire !

Si vous avez aimé ce poème grivois, n’hésitez pas à :

  • Cocori-commenter : un mot d’esprit vaut mieux qu’un long discours – dites-nous ce que vous en pensez, ou ce que vous aimeriez lire ensuite.
  • Picorer d’autres histoires : découvrez « L’Évangile selon Kévin (Ceukon) » – déjà en libre lecture sur La Plume du Coq.

Continuez à lire notre littérature grivoise, à la partager, et surtout… Cocoricouille !

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