Des mains je daube, l’odeur du blanc chibre accompagne
Mes doigts souillés. Vois-tu, je sais que tu me sens.
J’ai l’anus perforé, jurerait ma compagne.
Tant pis si j’embaume le putois, tu m’entends ?
Je manœuvrai l’épieu au rythme du poignet
Sans lavoir au-dehors, sans étendre aucun slip
Seul, vermoulu, le dos crotté, semant là lait,
Bisque, et le jus-de-moi puera comme la tripe.
Je n’humerai ni l’odeur de mort qui m’incombe,
Ni mes poils pubiens dégoûtants d’épaisseur,
Mais quand donc dauberai-je au point que tu en tombes
D’un hoquet de toux, vert, sur la civière, en pleur ?
Hector Pied-bot, 1856
Vous ne connaissez pas le texte original : "Demain dès l'aube..." de Victor Hugo ? On vous aide :
Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
Vous avez aimé ?
Ainsi va la poésie ! Ce texte s’inscrit dans une écriture crue et corporelle. Il mêle sexualité explicite, odeurs, fluides corporels, scatologie, malaise et poésie trash. Ancrée dans la transgression littéraire, cette approche explore le corps, le dégoût, la sueur, les pulsions, les poils et la marginalité… C’est surtout un parodie de « Demain, dès l’aube... » de Victor Hugo !
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- Picorer d’autres histoires : découvrez « Gloire et gastro : la guerre selon Brûlefion » – déjà en libre lecture sur La Plume du Coq.
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